Du 29 septembre au 1er octobre, treize membres du secteur pastoral se sont rendus au Congrès Mission à Besançon, en France. Lors de ce rendez-vous incontournable dédié à l’annonce de l’Évangile, la participation à différents ateliers et temps de prière a permis de consolider le désir de transformer nos paroisses.

Les participants du secteur Noble et Louable Contrée au Congrès Mission 2023

«Se déplacer déplace». Cette phrase, entendue au début du Congrès Mission, nous l’avons aussi vécue au cours de ces trois journées dans l’est de la France.

Cette année, nous étions douze membres du secteur pastoral à passer la frontière pour rejoindre Besançon – onze paroissiens engagés et un curé, Pablo Pico, ainsi qu’une jeune femme chrétienne évangélique – tandis qu’une autre paroissienne se rendait à Lyon.

Fondé à Paris en 2015 à l’initiative de cinq mouvements et associations, le Congrès Mission a eu lieu cette année dans neuf villes de l’Hexagone. Une fois par an, ce rendez-vous désormais incontournable de la scène catholique française, qui s’est même exporté au Togo, rassemble des milliers de chrétiens pour réfléchir à la question toujours nouvelle: «Comment proposer l’Évangile à la société actuelle ?». Pour cette édition 2023, l’accent était mis sur le mystère de la Croix. Un missionnaire doit en effet garder les yeux tournés vers Jésus en Croix et l’accueillir dans sa propre vie comme source de fécondité et de joie. «Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit» (Jn 12,24), a-t-on ainsi entendu lors de la veillée d’ouverture.

Un programme riche

La première journée était davantage dédiée aux catéchistes et aux prêtres. Puis tout au long du week-end, chacun était invité à participer à des ateliers, des conférences, des tables rondes, aux messes du jour, à se rendre à des concerts, à des spectacles, à flâner dans un village de stands, et à partager ses impressions et réflexions lors des repas au centre diocésain.

Le village des stands au centre diocésain de Besançon, avec divers mouvements et associations représentés

L’un des moments marquant a été le samedi matin, lors de la table ronde sur le thème «Grandes ambitions, petits moyens: paroisses en état d’urgence !» Les bonnes idées fusaient au cours de cet échange entre plusieurs intervenants, dont Anne-France de Boissière. Cette coach pour prêtres et pasteurs accompagne plus spécialement notre secteur dans un processus de transformation pastorale, destiné à rendre nos paroisses plus vivantes et missionnaires.

Notre groupe entoure Anne-France de Boissière (en rose), coach

Au cours des veillées, des témoignages forts ont contribué à ce «déplacement» intérieur qui élargit l’horizon et bouscule ses propres certitudes. Par exemple, celui de sœur Paësie, missionnaire dans les bidonvilles d’Haïti depuis 24 ans; ou encore, celui de Jean-Christophe, ancien toxicomane sauvé du gouffre de la mort par la rencontre avec le Christ Miséricordieux.

Munis comme les autres participants de sacs orange, nous avons également apprécié de nous mêler à une foule – plus d’un millier de chrétiens – aux origines, histoires et sensibilités variées, mais rassemblés dans le même corps du Christ qui est l’Église.

Messe du samedi 30 septembre en la cathédrale Saint-Jean, présidée par Mgr Jean-Luc Bouilleret, archevêque de Besançon

Les messes, festives et marquées par la louange, ont ravivé ce sentiment d’unité. Dans un contexte ecclésial houleux, elles nous ont aussi rappelé que l’Église du Christ survivra aux tempêtes, surtout si l’Évangile est transmis sans découragement, dans la joie. Nous revenons fortifiés par ce week-end béni, désireux de transmettre et d’entretenir un feu missionnaire qui illuminera notre contrée!

Adélaïde Patrignani