C’est un visage bien connu de Montana Village: sœur Marie-Thérèse Niederberger, religieuse ursuline, quitte notre paroisse fin juin 2024 après y être arrivée en 2018 pour résider à la cure. Présence discrète, mais fidèle et active auprès des paroissiens, des enfants, des personnes âgées et des malades, elle s’est donnée avec générosité et nous manquera certainement. Cette religieuse originaire du canton de Lucerne revient sur ces six années de mission, et nous confie ses souhaits pour l’avenir.

Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani

Sœur Marie-Thérèse, rappelez-nous d’abord en quoi a consisté votre mission à Montana Village.

Des personnes venaient ici à la cure pour demander des renseignements à propos des messes, pour demander où habitait le curé, pour les intentions de messes, dont je remplissais les feuilles. Avant le covid, je m’occupais de préparer la prière pour les défunts. J’ai aussi animé le chapelet du mercredi. Pendant le temps du Carême, il y a le chemin de croix du vendredi – une personne m’a déjà de prendre le relai pour l’année prochaine. J’ai fait des visites aux personnes âgées et aux malades. Je portais la communion à domicile. Avec Simone [Rey], on a commencé à accueillir quelques enfants après l’école le jeudi. Le curé Étienne [Catzeflis] avait rencontré un jour des enfants devant l’église, le soir après l’école, et il nous avait demandé de les accueillir. On faisait un temps de goûter, un temps de jeu, puis un temps de prière.

J’ai aussi eu le souci des apéritifs, car il n’y avait plus personne qui s’occupait des apéros après la messe. Il fallait également accueillir des groupes de prière dans la maison, le lundi et le mardi. Et puis il y avait l’entretien de la chapelle et de la salle de réunion.

Sœur Marie-Thérèse à la cure de Montana Village en mars 2024

À travers ces différentes tâches, qu’avez-vous découvert des habitants de Montana Village ?

J’ai découvert qu’il y avait encore le souci de la prière. Je pense par exemple à L’Eau vive, le groupe de prière pour les personnes alcooliques et les autres dépendants. Je sentais que les personnes étaient contentes qu’il y ait quelqu’un à la cure, ayant souci de la prière, et qu’elles puissent aussi prier. 

Pourriez-vous nous parler d’un bon souvenir que vous gardez d’ici ?

Ce qui m’a marquée ces derniers temps, c’est lorsque les gens apprennent que je quitterai la cure. Ils disent que c’est dommage et espèrent qu’une religieuse vienne à nouveau habiter là. Et d’une manière générale, j’ai toujours trouvé beaucoup de gentillesse auprès des paroissiens, et je sentais qu’ils appréciaient ma présence ici à Montana Village.

Dans quel état d’esprit quittez-vous ce lieu ?

D’un côté je me réjouis de rentrer au couvent [chez les Ursulines à Sion, ndlr] – j’ai tout de même 81 ans. Une autre mission m’y attend, avec des temps de présence à l’accueil. Je suis contente aussi car il y aura la messe tous les jours, tandis qu’ici il fallait souvent se déplacer et il y avait toute une série de jours sans messe.

Je fais confiance aux personnes qui vont reprendre ce qui a été mis en route par les sœurs qui étaient déjà là précédemment, et tout ce que j’ai pu faire pendant ces six années.

Que souhaitez-vous justement pour cette paroisse ?

Je souhaite que ces rencontres et ces temps de prière puissent continuer. Et surtout que des personnes s’engagent. Depuis bientôt deux ans par exemple, on cherche une personne responsable des apéros. Au niveau du conseil de communauté aussi, je pars, il y a une personne en moins. Va-t-on maintenir ce conseil ? Je souhaite que du monde ose s’engager.

Cette dimension de fraternité est fondamentale selon vous ?

Pour moi c’est très important oui. La cure doit rester une maison d’accueil, une maison où les gens se sentent bien et aient envie de passer. Et que les gens aient envie de rendre service à l’église. Les apéritifs par exemple sont un temps de rencontre important après la messe. Je souhaite que des gens se présentent et osent s’investir pour la paroisse.

Quelle place occupe la Vierge Marie dans votre vocation ?

Marie a une grande place dans ma vie. D’abord notre congrégation est mariale car la fondatrice a eu une grande dévotion à Marie. Je sens aussi que dans la paroisse, bien des personnes comptent sur Marie, se confient à elle. Cela se voit quand on prie le chapelet le mercredi soir. Je souhaite que cette grande place accordée à Marie dans la paroisse reste, que les paroissiens continuent cette dévotion.

Comment vivez-vous la dimension maternelle dans votre quotidien ?

Elle est importante au niveau spirituel. Le dernier jeudi de chaque mois, il y a la prière des mères. Nous sommes deux célibataires qui prions avec les mamans. On insiste beaucoup sur la maternité spirituelle.

Sœur Marie-Thérèse, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Que je puisse encore servir quelques années en communauté. Nous sommes de moins en moins nombreuses, donc je souhaite être encore utile et servir la communauté. Je me réjouis aussi d’être à l’accueil au couvent, en espérant rencontrer de temps en temps des personnes du secteur. J’espère que certains passeront à Sion pour se dire bonjour.

Je souhaite aussi que la vie paroissiale continue malgré mon absence, dans la prière, les rencontres, la communion et la fraternité. Et que la cure reste une maison d’accueil.

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Merci sœur Marie-Thérèse d’avoir été parmi nous à Montana Village ! Nous vous garderons dans notre cœur et notre prière, et viendrons vous saluer à Sion au couvent des Ursulines ! Et que Dieu nous aide à continuer de cultiver la fraternité et la prière au sein de notre paroisse, comme vous l’avez fait !

Adresse du couvent des Ursulines : Pré d’Amédée 8, 1950 Sion. Tél : 027 328 3200